Technique de régénération osseuse d'un défaut péri-implantaire en région postérieure 21 décembre 2016
L’élargissement des propositions thérapeutiques en odontologie par l’introduction et le développement de l’implantologie est une évolution sans aucun doute bénéfique aux patients. Confort, écologie, simplification, reproductibilité, et même esthétique ont légitimé sa perpétuelle amélioration et son adoption par les praticiens.
Comme toute technologie biomédicale, issue de la recherche fondamentale, appliquée et clinique, cette thérapeutique largement usitée dans notre exercice quotidien, rencontre des incidents et complications qu’il nous appartient de gérer afin de ne pas exposer les patients à des déséquilibres biologiques importants.
Les pathologies locales rencontrées sont nommées mucosite péri-implantaire et péri-implantite. Si la première est qualifiée de lésion inflammatoire de la muqueuse sans perte osseuse et donc réversible par un contrôle de plaque rigoureux et des morphologies prothétiques bio-intégrées, la deuxième est associée à une perte du support osseux, un sondage profond, un saignement et souvent à une suppuration, nécessitant pour son traitement, un protocole décisionnel en fonction de son état d’avancement.
A ce jour, seules les études de cohortes rétrospectives prenant en compte la définition de la maladie, permettent de calculer sa prévalence et son incidence. En moyenne, la péri-implantite peut survenir sur un implant sur dix chez un patient sur cinq après une période de cinq à dix ans.
Ainsi, il est impératif d’identifier les facteurs de risque et les mesures de prévention dès la prescription d’un traitement implantaire. Pour le Professeur Giovanni Salvi ces facteurs sont nombreux. Il en énumère les antécédents de parodontite, la rugosité des surfaces, la mucosite, le suivi, le tabac, la muqueuse kératinisée, la contrainte sur l’implant, le nettoyage, l’hygiène buccale et le ciment résiduel.
Quant au principe de traitement péri-implantaire, il peut – être hiérarchisé en trois phases. La première phase qualifiée de phase systémique, phase d’hygiène permettant de réduire la flore pathogène pour empêcher l’évolution de la maladie ; la deuxième phase nommée phase corrective basée sur un traitement non chirurgical, utilisant les techniques de débridement à l’aide d’instrumentations appropriées, associée à l’administration d’anti-infectieux locaux ou systémiques ; et la troisième phase, phase chirurgicale, associant débridement et régénération osseuse en fonction de la morphologie des lésions. Enfin dans les cas ultimes une explantation peut être justifiée.
Afin d’illustrer ce protocole, le cas publié ci-dessous concerne le traitement en phase chirurgicale un implant en position de 47 présentant une lyse osseuse par une technique de régénération osseuse.