Covid-19 et gestion des aérosols dans les cabinets dentaires 4 mai 2020
Auteurs : Souheil Salem, Eric Rompen
Le SRAS-CoV-2 est un virus respiratoire à transmission aérienne. Très différent de ceux auxquels nous sommes habituellement confrontés dans notre pratique au sein des cabinets tels que le VIH ou l’hépatite B et C. Ce virus est communément assimilé à un rhume ou une grippe mais peut avoir des conséquences dramatiques. La composante de transmission à ce jour inédite, reste le sol contaminé suite à la retombée de micro-gouttelettes produites lors du simple usage de la parole.
Au sein d’un cabinet dentaire , l’aérosolisation crée lors d’un soin (utilisation de turbine, contre angle ou ultrasons) émet un nuage de particules supérieur à 50µm, avec un comportement que l’on peut qualifier de "balistique". Ces particules se répandent directement sur les surfaces situées aux alentours jusqu'à 2 mètres de distance
Ce nuage fortement contaminé par la microflore oropharyngée du patient, et donc potentiellement vecteur du SRAS-CoV-2, peut rester viable dans des aérosols comparables jusqu’à trois heures selon des récentes études . Ainsi, un aerosol produit par un patient potentiellement infecté (tous les patients sont à considerer comme infectés car souvent asymptomatiques) sera susceptible de contaminer le personnel ainsi que le patient suivant.
Cette connaissance des risques de contamination du virus ainsi que son mode de transmission forment la clé de voûte d’une reprise de l’activité dans nos cabinets. En effet, il nous faudra être parfaitement informé afin de pouvoir prendre des mesures responsables qui nous permettront de poursuivre notre activité tout en assurant dans le soin une sécurité optimale pour tous les acteurs de notre métier (praticiens, assistants et patients).